mercredi 30 avril 2014

FLORENCE ou LA BEAUTE TOSCANE




Florence mérite bien sa réputation de ville musée extraordinaire ! Dans le centre se cumulent églises imposantes, marchés typiques et palais somptueux, tous en harmonie avec l’idée que l’on se fait de la Renaissance.

Chaque église a son charme propre. L’église San Lorenzo a un cloitre très paisible, avec un oranger magnifique au milieu. Le Duomo est monumental autant à l’extérieur, avec sa façade en marbre blanc et vert, qu’à l’intérieur. Son sol est merveilleusement géométrique et l’intérieur de dôme représente le bien et le mal, de façon très détaillée. L’église San Croce regorge de curiosités. Entre les croix en bois peint célèbres, les tombeaux des maîtres de l’art italien comme Michel-Ange, ou encore l’ancêtre plus féminine de la statue de la liberté, on ne sait plus où donner de la tête ! Il a bien d’autres lieux de recueillement fantastiques, mais, faute de temps, je ne les ai pas tous vus.

Bien que l’art soit très présent dans les riches églises florentines, il est également dans d’autres lieux incontournables pour lesquels il est judicieux de réserver. En effet, pour éviter les trois heures de queue pour voir le David de Michel-Ange à la Galleria dell’Accademia, mieux vaut réserver le jour précédent et venir à l’ouverture. Ce musée m’a particulièrement plu pour deux raisons. D’un part, c’est un excellent moyen de comprendre l’évolution de la pensée et de la façon de peindre des artistes de la fin du Moyen-Age et du début de la Renaissance. D’autre part, le musée est rempli de statues dont la perfection laisse sans voix. J’ai eu la chance de m’y rendre lors d’une exposition sur les chefs d’œuvre de Michel-Ange. Ainsi, en plus d’admirer la beauté de l’immense David, très bien mis en valeur, j’ai pu découvrir des œuvres moins connues, telles que l’Esclave rebel, la Madonne à l’Enfant, … tous pris en photos, moulés, dessinés et étudiés jusqu’au moindre petit détail !



Pour continuer ma découverte de la splendeur des œuvres de la Renaissance, je suis allée à la Gallerie des Offices, dans le centre, tout près de la Piazza Vecchia, qui déborde de sculptures phénoménales et très connues. Même conseil que pour la Galleria dell’Accademia : rendez-vous y tôt après avoir réservé et prévoyez bien trois heures pour profiter des merveilles qui ornent ce vieux château. Les premières salles abritent les œuvres majeures de Botticelli et d’autres artistes de la Renaissance italienne. Et dire que j’ai failli les rater, trop fascinée par les bustes de tous les empereurs romains que j’avais tant de fois vu dans les livres de latin ! Les plafonds peints à la gouache sont très agréables à regarder. A mon goût, ils sont plus visibles et plus légers que les plafonds peints à l’huile. Même si le premier étage est déjà plein à craquer de richesses artistiques, ne sautez pas l’étage d’en dessous ! Toute l’œuvre de Caravage et de ses disciples y est rassemblée. Des œuvres anciennes, mais avec idées déjà très modernes, valent le détour. En résumé, en allant à Florence, il est impensable de ne pas aller dans ces deux musées.

Cependant, tout le monde a des goûts différents. Certains seront ennuyés de piétiner des heures dans les galeries bondées. Heureusement, il y a énormément d’autres choses à faire à Florence. Se promener dans les rues médiévales, voir les éléments du folklore, aller dans les marchés typiques… tout cela m’a beaucoup plu ! Pour honorer les spécialités de Florence, j’ai acheté une ceinture en cuir, et j’ai même goûté aux tripes. Même si elles étaient très réputées, je dois admettre que ce n’est pas mon met favori. En parlant de spécialités florentines, près de la gare, il y a un musée-boutique de parfum très ancienne, que l’on peut visiter gratuitement ! Je recommande ce détour pour tous les amoureux de la poésie et des bonnes odeurs !



Enfin, si vous avez le temps, il faut aller de l’autre côté du fleuve Arno. Après être passés sur le Ponte Vecchio, encore surmonté de maisons qui sont maintenant le repère des bijoutiers, vous arrivez sur l’autre rive. J’ai particulièrement aimé me promener parmi les statues du jardin Boboli du Palazzo Pitti. Mais pour les plus sportifs, il faut également grimper en haut de la colline par les beaux chemins fleuris. Là-haut, la vue sur Florence et la nature est extraordinaire !


Je m’arrête là avant que cet article ne devienne trop long, mais sachez que Florence est une ville si belle, qu’on pourrait passer des journées entières à en parler. J’espère néanmoins avoir réussi à vous communiquer mon enthousiasme pour cette ville hors-norme ! 


LE SYSTEME ITALIEN ou LA REGLE DES 18 POINTS

Voici un sujet intéressant pour tous les pays : comment marche le système scolaire ? Est-il meilleur que le voisin ? 

Des conversations que j’ai pu avoir sur le fonctionnement des études en Italie, j’ai pu tirer les conclusions suivantes. 

Le déroulement général des études est assez semblable à la France. Les enfants vont d’abord à l’école maternelle (asilo), puis à l’école primaire (scuola elementare), puis au collège (intermedia), puis au lycée (liceo) et enfin à l’université où ils étudient trois ans (triennale) puis deux ans (magistrali). Mais il subsiste tout de même bien des différences.

L’asilo est plus une sorte de crèche ou de jardin d’enfant qu’une école à proprement parler. En fonction des endroits, les enfants reçoivent plus ou moins d’éducation. Certaines ne font que les garder, d’autres vont jusqu’à leur apprendre des langues étrangères !

A l’école primaire, la semaine compte entre 5 et 6 jours. Dans la semaine de 6 jours, les élèves vont à l’école de 8 à 13h. Dans celle de 5 jours , ils s’y rendent de 8 à 16h, un peu comme nous. Ce qui est le plus surprenant est qu’il n’y a pas d’heure par enseignement fixée, sauf pour l’enseignement de l’anglais… et de la religion catholique (ou de l’activité alternative à la religion, pour les élèves dispensés) de 1 à 3h par semaine !

Le lycée est un peu plus long, il dure 4 ans au lieu de 3 en France. Les italiens ont donc leur bac (la maturità) à 19 ans environ.  


Puis commencent les études. Celles-ci peuvent sembler un peu plus légères qu’en France. Il n’y a pas le système de prépa, tout le monde va à l’université. Il y a donc la possibilité d’assister plus ou moins au cours en fonction de notre motivation. Cependant, il faut prendre gare à ne pas s’habituer à manquer trop souvent. Les examens finaux sont souvent très difficiles ! Pour valider une matière, il faut avoir plus de 18 points sur 30. Mais attention, avoir 18 ne satisfait personne, sauf peut-être les étudiants Erasmus… A l’entrée dans le monde du travail, les notes sont prises en compte lors du recrutement. Afin d’avoir la meilleure note, il est possible de repasser la matière autant de fois que l’on veut. Il est donc courant de voir des étudiants de 4ème année ou 5ème année repasser des examens de 1ère année, jusqu’à avoir la meilleure note possible ! C’est peut-être parce que les examens sont si difficiles que les étudiants ont de grandes traditions pour célébrer l’obtention du diplôme. En effet, il est courant de voir dans la cour un étudiant en costume, avec une couronne de laurier sur la tête, entouré de ces amis, chanter et applaudir autour d’un beau buffet.

LA CELEBRE TOUTE PETITE VILLE DE PAVIE



Qui n’a jamais entendu parler de la fameuse bataille de Pavie ? Connaitre la date 1525 est une chose mais savoir qui étaient les combattants et qui fut le vainqueur… en est une autre. Sûrement quelque chose que les générations précédentes, qui apprenaient plus d’histoire  que la mienne, le savent mieux. 

La Bataille de Pavie par Ruprecht Heller


Pour mémoire, la bataille de Pavie est la sixième guerre d’Italie, qui opposait la  France et le Saint-Empire et l’Espagne. Elle marque la fin des tentatives françaises de domination du Nord de l’Italie. L’ambitieux François premier fut fait prisonnier et emmené par le victorieux Charles Quint en Espagne, pour un an de captivité. Libéré, il abandonna des terres, son épée et ses deux fils au souverain victorieux !

Pour profiter de ces explications historiques, rien de mieux que de se rendre au château de Pavie et de se promener dans les parcs à l’intérieur et à l’extérieur des enceintes. La ressemblance avec le château Sforzesco  est frappante !
Quoi de plus normal, puisque les deux châteaux  ont été construits à la même époque, par la même personne : Galeazzo Vinsconti en 1360. 


A Milan, le château avait été construit pour protéger la ville des envahisseurs Vénitiens. Il devint la propriété du Duc de Milan, Francesco Sforza, seulement en 1450.  Il a abrité plusieurs artistes, dont le célèbre Léonard de Vinci, qui y avait même un atelier. Après plusieurs tentatives de destructions (notamment par Napoléon) et de nombreux réaménagements, le château est encore majestueux aujourd’hui. Entre ses murs de brique et ses créneaux étranges se trouve une cour propre et pavée, où il fait bon de se désaltérer en buvant l’eau des fontaines. 

A Pavie, la forme du château et les créneaux sont à peu près similaires. Cependant il est possible de voir les évolutions architecturales en observant les différentes fenêtres. La cour paraît plus champêtre, car c’est une grande pelouse. Étonnant quand on sait que ce château, et non celui de Milan, était le lieu de résidence des Visconti ! Quand je l’ai vu, il semblait encore plus campagnard, car je m’y suis rendue un jour où un marché de fleurs et de spécialités locales s'y déroulait ! J’en garderai un très bon souvenir.

A Pavie, il ne faut pas rater l’université. Celle-ci vaut le détour. Datant de 1361, c’est une des plus vieilles universités d’Europe. La faculté de médecine a vu défiler des professeurs illustres à l’origine de nombreuses découvertes. Pour les plus braves et les plus curieux, un musée de l’histoire de l’école raconte l’évolution des recherches médicinales. C’est l’occasion de voir des squelettes, des pustules et des instruments chirurgicaux en tous genres. 

Enfin, comme dans beaucoup de villes en Italie, il ne faut pas manquer les églises. Plus sobres que celles de Bergame, celles-ci sont cependant très riches de par leurs fameuses fresques et leur architecture unique : marbre à l’intérieur, briques à l’extérieur !

Si vous avez le temps, j’ai entendu dire que la Chartreuse de Pavie est très belle. Mais c’est à quelques kilomètres de Pavie, je ne m’y suis pas rendue. Pourtant ça aurait été l’occasion de faire un beau chemin en vélo le long des rizières qui s’étendent autour de Pavie. Peut-être une autre fois j’en aurais l’occasion.

Je vous quitte en vous laissant cette belle photo du pont couvert qui surplombe majestueusement le Tessin, rivière de la Suisse  et de l’Italie, affluent du Pô. 



vendredi 11 avril 2014

RAPT vs ATM, BONNES IMPRESSIONS OU DECEPTION ?



Vous êtes un adepte de l’expression « RATP : Rentre Avec Tes Pieds » ? Je n’ai pas encore trouvé d’équivalent pour ATM, le réseau de transport de Milan. Cependant la qualité du transport est souvent similaire, à ce qu’il parait. Mais pour le moment, je n’ai pas eu beaucoup de problèmes de transport. A part, bien entendu, quelques jours par mois pendant lesquels il y a grève. Mais c’est une autre histoire, dont j’ai déjà parlé dans mon blog (pour les fans d’histoires de transports c’est par ici http://amelieamilan.blogspot.it/2014/03/infos-pratiques.html).

Pour vous déplacer vous avez 5 choix 

  • Vous êtes courageux, vous choisissez de traverser la ville à pied. D’une part, je vous le recommande, car rien de mieux que de se déplacer de cette façon pour expérimenter le charme de la ville et découvrir des petits coins typiques. Cependant, si vous êtes pressés, mieux vaut choisir un autre moyen car la grande traversée de Milan se fait en environ une heure. 
  • Vous êtes courageux et vous avez un vélo. Dans ce cas, faites attention, la ville n’a pas beaucoup de pistes cyclables. En plus, un tram risque d’arriver et de vous embarrasser, car contrairement aux voitures, il ne peut pas s’écarter pour vous contourner. C’est néanmoins le choix de beaucoup d’italiens, toujours très imaginatifs pour décorer leur vélo. Dernière recommandation : gare aux voleurs, Milan est particulièrement connu pour ses voleurs de bicyclettes !

Vélo bien fleuri!




  •  Vous préférez y aller en voiture. Pas de chance pour vous, le trafic est toujours très encombré, ce qui crée beaucoup de pollution (voir mon article Milan capitale de la pollution: http://amelieamilan.blogspot.it/2014/03/le-saviez-vous-milan-capitale-de-la.html). D’autre part, pour cette raison, le trafic est règlementé et l’accès au centre est payant ! Faites attention aux rails du tram, pouvant être la source malheureuse d’un pneu crevé.

  • Vous choisissez le bus ou le tram. C’est un choix plus écologique et sans doute plus touristique. Les vieux trams font partie du charme de Milan, il faut les prendre        absolument ! Quoi de mieux pour découvrir la ville ? Et pour les curieux, il y a même un wagon/restaurant, ATMosfera. Encore quelque chose que je n’ai pas encore eu la chance d’expérimenter, mais qui vaut sans doute la peine.
Tram restaurant de la compagnie ATM


  • Vous êtes pressés (ou Parisien) et vous choisissez le métro. Attention, c’est beaucoup plus simple qu’à Paris ! Ici il n’y a que 4 lignes : la rouge M1, la verte M2, la jaune M3, la lilas M5. Vous allez me dire que j’ai oublié la ligne 4 ? non, c’est que les italiens sont très logiques et ont commencé à construire la ligne 5 avant la 4. Ils sont fous ces italiens ! En attendant, c’est bien pratique pour moi, car la ligne 5 me relie au centre. En plus, cette première ligne automatisée offre un vrai spectacle aux enfants, fascinés par le fait que le métro roule tout seul.

Petite anecdote, les Milanais sont fans des couleurs de leur métro. Chaque ligne a un thème particulier. Il y a même une sculpture en l’honneur de ce réseau  à l’arrêt Cadorna. J’en profite pour vous donner un conseil : faites attention à votre portefeuille dans les grandes gares. Le vol à la tire est une spécialité Milanaise peu appréciable. 
Sculpture allégorique aux couleurs du métro de Milan
 
Le coût des transports ici est relativement peu cher pour les étudiants. Un abonnement mensuel coûte 22 euros. Cependant, il reste très cher pour les autres ! Un ticket à l’unité vaut déjà 1,50 euros (1,80 à Paris), un carnet de 10 vaut 13,80 (13,70 à Paris). Il existe des tickets pour les touristes : 4,50 euros pour une journée illimitée et 8,25 pour deux jours illimités. Personnellement je trouve toujours le carnet de 10 le plus avantageux.

Après cette étude comparative, je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour un article sur le système éducatif italien !